Écrivains en résidence en 2011


Giancarlo Ciarapica, septembre 2011

Article paru dans la Dépêche du Midi Labastide-Clermont.

Giancarlo Ciarapica
Giancarlo Ciarapica


Il "revisite" Jeanne d'Arc


Lombez invite Giancarlo Ciarapica à une résidence d'auteur

 

Martine Rey (directrice) et Paul Claudel (président de la MdE accueillent l'auteur/metteur en scène du Théâtre de la Tortue tout ce mois-ci, en résidence. L'année dernière, Giancarlo Ciarapica avait pu y écrire 1, 2, 3, c'est comme ça !, une des créations 2011 de la compagnie.

Cette année, le projet sélectionné est Jeanne Dark, il permet de revisiter le mythe de la Pucelle d'Orléans. Ce texte est programmé en mai 2012 au théâtre du Pavé à Toulouse, où Francis Azema pérennise depuis trois ans la présence de la compagnie. Quatre comédiennes s'empareront du célèbre personnage, sans toutefois détenir les réponses aux énigmes qu'il pose. Ce spectacle est le sixième du diptyque, de 21 œuvres, auquel se consacre le Théâtre de la Tortue. Le concept aux allures colossales est de porter chaque année une voix de femme ayant marqué son siècle et couvrir ainsi les 21 siècles de notre ère. Un projet sur une génération commencée il y a 6ans. « A l'époque, personne n'y croyait tant l'envergure de l'entreprise paraissait démesurée. Au sixième spectacle, les choses deviennent concrètes pour le public et les partenaires qui mesurent la dimension de la démarche » se réjouit Giancarlo Ciarapica.

Le Pays sud toulousain, l'intercommunalité du Savès et le conseil général accordent leur intérêt à cette compagnie. Rieumes et Poucharramet accueillent les ateliers de théâtre de la compagnie. Une lecture de la pièce Jeanne Dark sera offerte au public de Labastide-Clermont, au siège social du Théâtre de la Tortue, le dimanche 30 octobre à 20 h et à Rieumes en décembre, ici, la lecture sera suivie d'une autre présentation: Les coulisses d'une libertine, spectacle créé à Avignon.


Christelle Boizanté, septembre 2011

Christelle Boizanté
Christelle Boizanté

Ses premières productions littéraires étaient des textes courts qui ont parfois été utilisés par des groupes de musiques comme Les Petites Faiblesses (chant à capela) ou Orlando (chansons française). Son premier roman, Piir, dont un extrait a été lu au Théâtre du Pont-Neuf en juin 2010, n’a pas pour l’instant trouvé d’éditeur. Elle a décidé de revenir à l'écriture de textes courts qui pourront donner lieu à des lectures publiques, du slam ou de la mise en musique.

Son projet : Prix choc, se donne pour matière un agglomérat de mots et d’expressions empruntés au langage publicitaire qu’elle souhaite mettre en résonnance avec un langage intime. Ce travail permettra d’observer, par le biais de l’écriture poétique, les incursions violentes mais productives de sens que pratique une société marchande dans un esprit conditionné (de fait) mais néanmoins combatif et irrévérencieux.


Jean-Pierre Gattégno, avril, mai et juin 2011

Jean-Pierre Gattégno
Jean-Pierre Gattégno

Né à Brive-la-Gaillarde en mai 1944 d'un père ottoman et d'une mère grecque, juifs tous les deux. Après des études de lettres à Paris VII, enseigne la littérature.  

Son premier roman, un thriller psychologique, est édité en 1992 chez Calmann-Lévy. Intitulé Neutralité malveillante, il est porté à l’écran par Francis Girod sous le titre de Passage à l’acte. Un autre, Mortel transfert, est adapté par Jean-Jacques Beineix en 2000.

A écrit sur la littérature et l’édition à partir de trois volets : écriture, lecture, promotion du livre.

Pour l’écriture, c’est avec Une place parmi les vivants (Calmann-Lévy, 2001) adapté pour Arte par Raoul Ruiz.

Pour la lecture, c’est Longtemps, je me suis couché de bonne heure (Actes Sud, 2004).

Dans J’ai tué Anémie Lothomb (Calmann-Lévy, 2009) il s’est amusé à raconter comment un écrivain dont les romans sont boudés par le public a recours aux grands moyens pour se faire connaître.

L'enseignement l’intéresse : La Nuit du professeur (Calmann-Lévy, 1994), un roman, Mon âme au diable  (2010, Calmann-Lévy) : un haut fonctionnaire de l’Éducation nationale propose à un professeur vacataire qui n’a pas travaillé depuis plusieurs mois, un brillant avenir dans l’enseignement à condition qu’il accepte d’assassiner, le chef d’établissement du collège le plus épouvantable de Paris.

Deux romans chez Actes Sud : un roman noir, Le Grand Faiseur (2002) et un roman qui traite de la déportation des juifs de Salonique et du ghetto de Térézin : Avec vue sur le royaume (2007).

Un essai chez Calmann-Lévy, Sur le divan (2007) où il parle de son expérience personnelle de la psychanalyse

 

Bibliographie

 

Neutralité malveillante, Calmann-Lévy, 1992, Prix Goya du premier roman de la Cité scolaire Borde Basse, Castres, 1992. Prix Palissy 1993. Prix du Festival du premier roman Chambéry, 1993.

La Nuit du professeur, 1994, Calmann-Lévy

Mortel transfert, 1997, Calmann-Lévy

Une place parmi les vivants, 2001, Calmann-Lévy

Le Grand Faiseur, 2002, Actes Sud

Longtemps, je me suis couché de bonne heure, 2004, Actes Sud

Avec vue sur le Royaume, 2007,  Actes Sud, Prix Alberto Benveniste, Prix Vivre livre des lecteurs de Val d’Isère.

Sur le divan, 2009, Calmann-Lévy

J'ai tué Anémie Lothomb, 2009, Calmann-Lévy

Mon âme au diable, 2010, Calmann-Lévy

 

Animations

Vendredi 15 avril : Institut catholique de Toulouse (31)

Rencontre (10 h-12 h) avec les étudiants en master ayant des cours sur

"l'écriture-monde".

Thème : la place de l'écrivain et du lecteur dans le monde.

Mercredi 20 avril à 20 h 30 : Librairie La Préface, Colomiers (31) :

Rencontre avec les lecteurs.

Vendredi 13 mai à 18 h : médiathèque de Lourdes (65)

Rencontre-débat avec les lecteurs (18 h).

A 16 h 30 : rencontre avec des lycéens.

Lycée d’enseignement professionnel Charles-de-Gaulle de Muret (31)

vendredi 20 mai

Thème : la Shoah dans la littérature. de J. Litell à L. Binet…

Lundi 6 juin à 18 h à la Médiathèque de Beaumont-de-Lomagne (82),

et à 20 h 30 : librairie-tartinerie de Sarrant (32 )

Rencontres-débats avec les lecteurs

Mardi 21 juin : à 17 h conférence à l'ENFA (Ecole nationale de formation

agronomique) de Toulouse-Auzeville (31).

Rencontre avec les enseignants/stagiaires, les étudiants, ouvert au public extérieur à l'école.

Thème : littérature et cinéma

Centre de détention de Toulouse-Seysses (31), prison section hommes

4 ateliers d'écriture "du récit à l'image" d'après le film Mortel transfert de J.-J. Beineix tiré d'un de ses romans. Mardi 31 mai, mardi 7 juin, mardi 14 juin, lundi 20 juin et mercredi 22 juin.

 

Rencontre-débat à la Maison de Écritures avec Jean-François Berdah (maître de conférence à l'université Toulouse le-Mirail) 

Mardi 14 juin, à 20 h 30

Le destin de la communauté judéo-espagnole à Salonique. 

Le film documentaire : Salonique ville du silence sera suivie d'une présentation historique de Jean-François Berdah. Jean-Pierre Gattégno apportera sa vision personnelle. 

 

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Franck Magloire, mars 2011

Franck Magloire
Franck Magloire


Normand d’origine, il a 40 ans et vit actuellement en Bretagne. Il a cessé toute activité professionnelle pour écrire.
Auteur d’un premier ouvrage remarqué Ouvrière en 2002, c’est avant tout un écrivain attaché à la qualité et à la précision de la langue, alliées à une description minutieuse et parfois acerbe de la société contemporaine.
Il poursuit ce travail de recherche en terminant un nouveau roman, dans lequel il décrit six personnages réunis par le hasard d’un drame : un jeune homme tombé dans le coma, après un banal accident de la circulation. Ici, ce n’est pas la figure du comateux qui importe mais ce qu’elle dit du monde actuel et ce qu’elle révèle chez ces personnages, qui vont traverser cet événement, avec plus ou moins de force et de conscience, dans un état d’éveil ou comateux, à l’image du monde lui-même.

Bibliographie

Ouvrière, récit, éditons de l’Aube, 2002.
(Prix littéraire de la Ville de Caen, 2003 ; mise en scène de Catherine Gandois, 2004).
Sans visages, essai collectif, sous la direction d’Arlette Farge, éditions Bayard, 2004.
En contrebas, roman, éditions de l’Aube, 2007.
Le premier qui tombe, création théâtrale, Maison des métallos, Paris, 2008.
Présents, roman, éditions du Seuil, 2012


Animations

Librairie-Tartinerie de Sarrant (32) : lundi 14 mars à 20 h 30, rencontre-débat entre Florentine Rey et Franck Magloire : comment écrire en résidence ?
Médiathèque de Plaisance du Gers (32) : 26 mars, rencontre avec le public manifestation annulée.

Maison d’arrêt de Tarbes (65) : 31 mars, rencontre avec les détenus manifestation annulée.


Voilà ce qu’écrivait Hervé Floury de la librairie Floury Frères d’Ouvrière (Ed. de l’Aube), en 2004 dans la revue Contre-Feux.
Affirmons-le tout de suite, Franck Magloire entre dans le champ littéraire par la grande porte. Ce récit qui déroule la vie d’une ouvrière – la mère de l’auteur - aux usines Moulinex de Normandie, ne doit surtout pas être réduit à la singularité d’un témoignage (…) Franck Magloire n’est pas seulement le média par lequel sa mère délivre son témoignage, il inscrit celui-ci dans une démarche formelle d’une très grande réussite.
L’une de celle-ci est certainement l’usage de deux voix – auteur, narratrice — formulant l’un des plus beaux dialogues mère-fils que nous puissions lire.
La langue, toute en ellipse, rupture de temps, rythme syncopé, reproduit avec saisissement tout ce que l’on peut imaginer de retenue, d’humilité (…) Ces vies anodines, de passage, de ces pauvres vies à laisser de côté, à souffrir en silence, Franck Magloire nous les restitue avec une sincérité et un talent qui forcent l’admiration.


Fabrice Caravaca, mi-janvier fin février 2011

Il vit actuellement à Limoges où il anime les éditions Dernier Télégramme.

Il partage son temps entre son engagement au sein de cette structure et son travail d’écriture. Il participe régulièrement à des lectures publiques et publie dans des revues (La femelle du requin, Ouste, 22 montée des poètes, Ce qui secret…).

Fabrice Caravaca
Fabrice Caravaca

aujourd’hui, il partage son temps entre son engagement au sein de cette structure et son travail d’écriture. Il participe régulièrement à des lectures publiques et publie dans des revues (La femelle du requin, Ouste, 22 montée des poètes, Ce qui secret…).

 

Bibliographie

 Morcellement de je ne sais quoi de coloré, Atelier de l’agneau, 2007

 Le Poulpe, Le Cadran ligné, 2010

 La Vie, éd. Les Fondeurs de briques, 2010

A paraître (dernier semestre 2010) :

Un homme seul marche, éd. Du soir au matin

 Un corps contre la terre, éd. Des Vanneaux.

 

Animations

Café littéraire de Tournefeuille (31) : mercredi 2 février 2011, à 20 h 30. Lecturede l'auteur et discussion autour de son dernier ouvrage La Vie (éditions des Fondeurs de briques).

Médiathèque de la Communauté de communes des bastides et vallons du Gers (32) : samedi 12 février 2011. Rencontre avec le public.

Médiathèque de  Vic-en-Bigorre (65) :Rencontre avec le public, à 18 h.

Rencontre annulée

Médiathèque de Ramonville-Saint-Agne (31) : samedi 19 février 2011.Rencontre avec le public.

Médiathèque du réseau Tarn-Dadou (81) : vendredi 25 février 2011. Les éditeurs des Fondeurs de briques seront présents pour une rencontre avec le public.

Maison des Écritures (32) : samedi 26 février, à 20 h 30. Rencontre-concert à la MdE. Le groupe de Fabrice Caravaca Joachim et Facteur cheval, une formation de Pierre Soletti seront au programme. 

Article de La Dépêche du Midi

Article de la Dépêche du Midi à Limoges
Article de la Dépêche du Midi à Limoges

Article de Muriel Mingau dans Le Populaire du Centre

Pierre Soletti et Eric Segovia
Pierre Soletti et Eric Segovia

Pierre Soletti sera avec Fabrice Caravaca le samedi 26 février à la MdE

La Dépêche du Midi ldu 21/01/2011 

Propos recueillis par Silvana Grasso, Toulouse.

Pierre Soletti, l'homme qui vivait de la poésie  

Pierre Soletti et Eric Segovia : deux baladins des temps modernes entre poésie sonore et musicale./Photo DDM, Thierry Bordas.

Le poète Pierre Soletti et le musicien Eric Segovia sont ce soir sur la scène du théâtre Populaire de Surcouf dans le cadre du festival L'Usine aux chimères ». Leur spectacle, Pièces détachées de magie ordinaire prouve que la poésie n'est pas morte. Leur groupe s'appelle Duo facteur cheval. Pierre Soletti le poète et Eric Segovia, le guitariste exceptionnel, déploient les mots ce soir dans le spectacle, « Pièces détachées de magie ordinaire ». Rencontre avec un poète des temps modernes qui vit de sa prose. Pas si fréquent.

Depuis combien de temps vivez-vous de la poésie ?

Je fais ce métier professionnellement depuis deux ans. Et c'est un grand plaisir. Même si ce n'est pas toujours facile, j'en vis plutôt bien entre les interventions dans les festivals, en milieu scolaire, les concerts avec le Duo facteur cheval. Et l'écriture de livres.

Pourquoi ce nom de Duo facteur cheval ?

En référence à cet artiste d'art abstrait, plein de spontanéité et d'improvisation.

Comment êtes-vous devenu poète ?

On ne le devient pas. On l'est. Je suis comme cela. Mon arrière-grand-père était conteur. Ma grand-mère réfugiée espagnole me racontait des histoires avec un délicieux accent catalan. Elle distordait les mots, j'adorais cela. J'ai été bercé dans cet univers. Je n'aurais jamais fait un autre métier. J'ai commencé par la poésie du 19e, puis de l'Antiquité. Mais c'est la contemporaine qui m'a le plus séduit avec Claude Pelieu, Julien Blaine, Lucien Suel.

Comment est-on poète en 2011, époque tellement aux antipodes de cet art ?

La poésie existe toujours. La jeune génération est présente : Charles Pennequin, Édith Azam. Le problème est la visibilité de la poésie dans les médias. Pourtant le public est là, emballé, même celui amateur. Les poètes sont ancrés dans le réel bien mieux que les articles de presse.

Un poète peut-il être engagé ou simplement un spectateur doux rêveur ?

La poésie engage, elle prend position, elle est subversive. Aragon, Eluard en sont des preuves. Un poète n'a pas d'âge, il traverse le temps, c'est un « marcheur » parmi ses semblables. Pour ma part, je suis très à l'écoute du monde, j'absorbe tout pour le recracher après.