Anne Pauly

Elle est comme un reflet de son écriture. Des réflexions profondes dites dans une aisance bourrée d'humour.

Son style vient d'elle-même et il y a là quelque chose de réjouissant.

Anne Pauly aborde sans détour ni hiérarchie des sujets aussi variés que le deuil, l'amour ou les meme, ces images largement reprises et détournées sur Internet.

Née dans la capitale, l'autrice y vit encore. Après avoir alterné des petits boulots aussi composites que les thèmes de ses récits, elle obtient un master de création littéraire.

Secrétaire de rédaction dans une entreprise de presse le plus souvent, elle milite aussi parmi les équipes de revues comme Terrain Vague ou La Déferlante.

En 2020, Anne Pauly publie son premier roman chez Verdier.

Elle y retrace la vie d'un père au caractère ambivalent et ce deuil qui débute dans une morne banlieue parisienne.

Passée au tamis de la langue, son expérience intime forme la matière de son travail. Les genres se mélangent et l'important n'est plus tant de connaître la part autobiographique de l’œuvre mais bien plutôt d'entrer dans la texture du récit. Le bruissement des souvenirs alterne avec le silence des objets auxquels on est bien forcé d'inventer une vie et ainsi va le courant du livre.

Écrit avec une attention toute particulière à son lecteur, le roman porte un regard vrai et simple sur la vie d'un mort et ceux qui restent. L'autrice y esquisse les hésitations d'une génération d'hommes poussés à une virilité qui n'est pas si naturelle qu'on leur fait penser, et qui, dans leur élan de bonne volonté débordent de ce cadre qu'ils ne saisissent pas tout à fait.